Entretien avec le Maire

(Ce topic est réservé à Nergal et au maire d'Al'winak.)

L'homme ouvre brusquement les portes du bureau du maire en les claquant. Il arrache sa cape et la lance sur le bureau, laissant apparaître ses habits de tissu uniformément gris et découvrant pour la première fois depuis des années son visage. Il s'avance vers le maire en souriant, ce dernier semble trop surpris pour réagir. L'homme s'assoit sur le siège qui fait face au bureau du maire, s'installe confortablement en posant ses pieds sur le bureau du maire et continue à sourire. D'un geste il invite le maire à s'assoir, comme si c'était le maire qui s'était invité et lui qui dirigeait tout. Et au moment ou le maire va parler, l'homme l'en empêche en ouvrant la bouche avant lui.

- Winéa monsieur le Maire! Je suis heureux de vous voir, vous allez bien ? Inutile de répondre, j'me fiche de savoir la réponse. En fait, je suis venu vous demander de m'assister dans ma tache qui est de veiller à la sécurité de la ville. Je sais que vous n'êtes pas au courant, c'est votre prédécesseur qui m'avait engagé. Au début, je me suis dit que je pouvais le faire tout seul, mais en fait c'est un peu trop compliqué pour moi. J'me suis dit que vous pourriez m'aider à tout surveiller. Vous en pensez quoi ?

Le maire vit entrer Gwend comme une furie. Il allait s'apprêter à lui demander s'il avait oublié quelque chose mais son habillement n'était plus le même. Il vit à la réaction et au comportement du jeune homme qu'il ne pouvait être lui. Le maire fixa cet étranger. Il ne servait à rien de lui demander pourquoi il avait l'apparence de Gwend, car il sait qu'il ne répondra pas. Et appeler ses gardes était tout aussi inutile.
- Qu'attendez-vous de moi? Sa question semblait stupide tout d'un coup. Il restait méfiant. *Pourquoi n'avoir jamais parlé de lui auparavant. Qui était-il vraiment?*
Que voulez vous que je fasse.
Le maire hésitât un moment, il avait surement dupé la vigilance des gardes par sont apparence, de quoi était-il encore capable.
Il savait aussi que la sécurité de la ville n’était pour le moment pas trop en danger, il hésita fortement.

Le maire a l'air vraiment désorienté, il semble très troublé par ce que vient de lui annoncer cet homme qui prétend veiller à la sécurité de la ville. Ce qui semble le perturber le plus, c'est le fait que cet homme est le sosie parfait de Gwend... C'est parfait aux yeux de ce faux Gwend, car ainsi le maire n'allait pas pouvoir se concentrer trop longtemps et réfléchir correctement à ce qu'allait lui dire cet homme. Mais l'homme ne veut pas s'arrêter là pour l'instant...

- N'avez vous pas entendu parler de faits étranges monsieur le maire ? Depuis environ 20 ans, chaque personne qui arrive à Al'winak ou à Gwalihar se retrouve avec un parchemin vierge dans la poche. Un parchemin maudit dont il est impossible de se débarrasser vu qu'il retourne toujours dans votre poche quoi que vous en fassiez. Vous aussi vous devez avoir le votre, n'est-ce pas ?

Et pour appuyer son propos l'homme tends la main droite vers le maire et le parchemin en question sors de la poche du maire et vole jusqu'à la main du sosie de Gwend qui le saisis et le montre au maire, lui montrant également la cicatrice en forme de spirale qui orne sa main. Il lâche le parchemin et fixe alors le maire droit dans les yeux.

- Ces parchemins sont mes outils de travail. Mais je n'ai plus le temps de les donner à chaque personne qui passe à la mairie. Vous comprenez ? Je veux que vous les donniez vous-même aux personnes qui viendront vous voir. C'est compris ? Naturellement, ce n'est pas négociable, car si vous refusez vous risqueriez de le regretter amèrement vous ainsi que tout les autres habitants de cette ville.

Sur ce, l'homme se lève et dépose sur le bureau du maire un tas de parchemins vierges. Il ramasse sa cape, la remet et sors du bureau du maire, laissant juste échapper une dernière phrase que seul le maire entends:

- Et n'oubliez pas: Nergal vous surveille. Anéor monsieur le maire.

Le maire était perplexe... Il lui parlait de sécurité et soudain il parlait de parchemin MAUDIT... Son crane avais du mal à assimiler tout ce qu'il venait de ce passer. Mais il n'avait plus le choix, il devait distribuer ces parchemins. Ils lui faisaient peur. Il s'empressa de les ranger dans un fond de tiroir priant pour ne pas les oublier...
Tout se passa si vite... Avait-il bien tout compris ? Mais une chose était sûr ce n'est pas la première fois qu'il en entendait parler...